Les Naturiales – Le blog

CHATILLON sur CHALARONNE

La visite de Châtillon sur Chalaronne

Châtillon est une ancienne principauté qui frappait sa propre monnaie et était constituée, du pays de Gex, du Bugey et de la  Bresse. En l’an 1000 elle se trouve sous tutelle du seigneur de Beaujeu et devient ensuite bressanne, puis en 1270 passe sous le contrôle de la Savoie.
La ville est construite avec des remparts dont 3 portes, vers Lyon, vers Bourg en Bresse et vers Villars. Elle obtient une charte de franchise et gagne en prospérité avec une importante foire aux bestiaux.

Notre visite commence sur une place en forme de fer à cheval bordée de platanes, en souvenir du premier hippodrome et nous avons une vue sur le « pot de moutarde », vestige de l’ancien couvent des Capucins.
Nous longeons la rue Pasteur avec ses maisons à pans de bois et torchis où sont encore enchâssés des galets et des carrons savoyards (sortes de briques).
La Chalaronne est coupée par 7 ponts et passerelles, elle se jette dans la Saône à Thoissey.
Nous traversons la rue latrinale, bien nommée car les déchets y étaient déversés sur de la paille jusqu’à la rivière. Il fut question de recouvrir celle-ci dans les années 1969-1975, mais le projet fut oublié et les berges sont aujourd’hui aménagées et fleuries.

Nous nous arrêtons sous la fameuse Halle datant de 1457 (architecte Simon Giraud) partiellement détruite par un incendie en 1670 et reconstruite (architecte Philibert Collet) avec les chênes de la forêt de la Comtesse de Monpensier.

Nous nous dirigeons ensuite vers l’église St André du XVIème avec ses chapelles offertes par les corporations et les bourgeois. Vitraux avec Saint Vincent de Paul qui ne fut curé ici que pendant 5 ans.

En sortant, la maison de Philibert Commerson botaniste célèbre qui a réalisé un herbier de près de 5000 plantes, puis enfin le grenier à sel (1267) qui nous rappelle l’impôt fâcheux : la gabelle! Nous voici arrivés devant l’Hôtel Dieu où nous changeons de guide, une « personnalité » enthousiaste et foisonnante d’anecdotes… Cet Hôtel Dieu créé par St Vincent de Paul, accueillait les démunis, les indigents et les vagabonds ; il était organisé en deux grandes salles communes : côté nord pour les hommes et côté sud pour les femmes mais il pouvait aussi accueillir des couples et des familles. On leur offrait le gîte, le couvert et des soins.

St Vincent de Paul s’appuya sur le « génie féminin » en créant un groupe avec les Filles de la Charité, non religieuses mais qui oeuvraient pour le bien commun. Elles étaient éduquées et formées en ce sens, une école se chargeait de l’instruction des enfants. Tout ce petit monde vivait en autarcie. Des tableaux ornent les murs de la chapelle, montrant la résurrection de Lazare, Saint Joseph et son bâton fleuri (le bâton devait fleurir lorsque le garçon trouvait son élue).

Un nouveau guide nous entraîne à l’apothicairerie ornée de 120 pots identiques datant de 1814 offerts par l’abbé Robin sur ses propres deniers et dont les inscriptions sont en français ;  ils sont ornés de la couronne de tilleul, symbole du roi Louis XVI. Ils sont classés en 3 catégories : minérale, végétale et animale…Puis c’est la tisanière  avec ses 48 tiroirs et nombre de petits instruments : bols à saignée, trébuchet (petite balance de précision), piluliers, clystères, mortiers et pilons ainsi qu’un beau registre pour consigner avec précision toutes les interventions au quotidien.

Une autre partie de la pièce est consacrée à un triptyque  d’un maître hollandais Guérardt, montrant la Sainte famille, St Jean Baptiste et avec l’agneau pascal et St Jérôme. Tableau offert par le comte et la comtesse du Chatelard.

La journée fut bien remplie, il était temps de regagner notre car pour le retour…

 

 

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