En février le jardinier espère…, il espère une belle et abondante récolte. S’il est aguerri, il se lance dans des semis au chaud. S’il l’est moins, il ne jure que par les petits pois qui se sèment très tôt en pleine terre. Comme chacun sait, un jardinier a toujours la tête dans le futur. Il est toujours en avance d’une saison, voire de deux. Il est pressé, il anticipe et s’imagine déjà savourer une salade de tomates en pleine canicule ou une jardinière de jeunes légumes au printemps.
Mais, même pour les petits pois, les choses se compliquent quand il faut choisir : doux, à rames, sucrés, lisses ou ridés, hybrides F1 ou non, nains, verts ou violets.
Il y a des chances pour que le novice choisisse ceux de l’an passé, à moins qu’il ne tente une nouvelle obtention F1 dont on lui a vanté les mérites ! Il s’est laissé dire qu’il ne devrait pas semer l’an prochain, les petits pois qu’il récoltera cette année, mais… il doute.
Dans le jardin de son couvent, le moine Gregor Mendel aussi doutait. Il a fait de multiples croisements et hybridations des petits pois en question et en a déduit les premières lois de la génétique. Sans ces humbles et gourmands petits pois, le terme de « génétique » ne figurerait même pas dans le dictionnaire.
Et si, lorsque le futur moine n’était âgé que d’une dizaine d’années, il avait rêvé, après avoir lu le tout nouveau conte d’Andersen : « La princesse au petit pois ».
Cela pourrait expliquer, en partie du moins, son goût, voire sa prédilection pour les petits pois. Mais cela, même s’il s’en était confessé, restera pour toujours qu’un très hypothétique secret.
Encore de belles photos et un personnage que je ne connaissais pas( Gregor Mendel …
Pois, petit pois, pois cassé, pois gourmand c’est celui que je préfère.
vivement le ramassage, je fais partie de ceux qui dégustent la première jardinière de légumes: pois, jeunes carottes, pommes de terre nouvelles et quelques feuilles de salade heum! comme c’est bon!!!