Il y a Cétoine et Cétoine

Des Cétoines, en France, il y en a une vingtaine d’espèces, au bas mot. Alors dans le monde….
La plupart d’entre elles vivent en milieu forestier,  et s’occupent activement au recyclage du bois mort et autres déchets organiques, rôle indispensable à l’écosystème forestier.
Dans nos jardins, on en trouve principalement deux.
La Cétoine dorée, parée de toutes les vertus, et la  Cétoine grise, que l’on regarde de travers.
La Cétoine dorée, ou Cetonia aurata, nous vous en parlions la semaine dernière. Elle est très appréciée dans le compost à l’état de larve. Adulte, elle se nourrit de pollen et de nectar de fleurs et œuvre à la pollinisation. Elle se présente habillée d’une carapace verte à reflets or. Elle est jolie.
La Cétoine grise fait aussi le job dans le compost. Par contre sur ses qualités de butineuse, on a des doutes. Il semblerait qu’elle se conduise très grossièrement et broute sans distinction étamines et pistils, zéro donc pour la fructification. Elle a une allure tristoune, noire avec des taches blanches. Elle est moche.

Le nom savant de la Cétoine grise ? Oxythyrea funesta. Un de ses noms vernaculaires est : drap mortuaire. Sympathique, non ?
Ceci nous incite à penser qu’elle est victime du délit de sale gueule. Donc oui, elle abîme le cœur des roses, et les laisse dans un triste état, mais il n’est pas sûr que la Cétoine dorée se conduise avec plus d’élégance.
Un petit truc pour épargner les roses et autres fleurs : Mettez de côté quelques fruits mûrs et leur décomposition dégagera des effluves attirants pour les Cétoines, ce qui les distraira des fleurs que vous voudrez protéger.